Keegan Svelt Harington s'est réveillé pour la première fois le 10 février 1982 à Göteborg en Suède. Fils d'une riche famille, son avenir était déjà tout tracé, il allait devoir faire de grandes études barbantes, avoir un travail barbant et une famille barbante, du moins c'est ce qu'il pensait. Certes, il n'y avait pas de quoi se plaindre, mais Keegan était un vrai rebelle qui ne voulait pas d'un avenir tel quel.

Pourtant enfant, il était loin d'être contraignant. Toujours serviable, à l'écoute, et calme il était même le fils parfait, d'après ses parents. Tout se passait bien jusqu'à ses 8 ans où ses parents prirent la décision commune de déménager à New York, aux Etats-Unis d'Amérique.
Son petit monde s'écroulait alors, il allait quitter ce pays pour.. Pour quoi déjà ? Pour un pays dont il ne connaissait rien hormis le nom. Plus le déménagement avançait, plus Keegan se sentait comme un orphelin dans ce nouveau monde, cette nouvelle culture. Sans parler des autres enfants qui se moquaient sans cesse de lui à cause de son fort accent suédois.

La transition de l'enfance à l'adolescence ne fut pas simple pour Harington. En effet, il passait le plus clair de son temps à dépasser les limites que ce soit par rapport à l'alcool, la drogue, les fréquentations ou même les délits. Le fils parfait se transformait en véritable « branleur rebelle »
En plus de cette avalanche d'excès, ses résultats scolaires dégringolèrent en l'espace de quelques mois.
A ses 14 ans, ses parents le placèrent donc en maison de correction : il était devenu tout bonnement incontrôlable.
Pendant ces deux ans en maison de correction, il était presque pire et se battait quasiment tous les jours. On a finalement conseillé à ses parents de l'envoyer directement à l'armée. Ce qu'ils ne manquèrent pas de faire.

A ses 16 ans, il entra donc dans une école militaire afin d'être formé. S'en suiva un long cursus d'apprentissage, où il donna quelques cheveux blancs à ses instructeurs. Son comportement était loin de celui du parfait soldat mais arme à la main, il était excellent. C'était également un très bon stratège.
Forcés de prendre en compte sa maitrise au combat, les instructeurs finirent par lui donner son diplôme.

Curieusement, il avait apprécié cet entraînement qu'il considérait comme excessif.
C'est pourquoi, à peine revenu, il décida de s'engager à l'US Army. Mais avant de partir en mission, il étudia la fabrication des armes artisanales et tout ce qui se référait aux armements.

6 mois plus tard, il partit en mission pour l'Irak. Mission qui dura 3 mois et qui traumatisa le jeune homme énormément.
A peine après avoir posé un pied en zone ennemie, il put apercevoir des femmes et des enfants en pleurs. Ensuite, il y avait le sang, les massacres, les viols et tout le bordel.
Keegan veut absolument oublier cette période mais malheureusement elle est ancrée en lui, d'où l'apparition d'un stress post-traumatique. Stress post-traumatique qui fait partie de son quotidien à présent, peut-être parce qu'il n'a pas voulu consulter un psy.

Quelques temps plus tard, il prit la décision la plus censée et la plus dangereuse de toutes : déserter. Non pas par peur car Keegan était loin d'être un lâche, mais plutôt parce qu'il avait l'impression d'être le pantin des Etats-Unis.
Il réunit alors quelques affaires avec lui comme par exemple son couteau de chasse, son glock et un fusil à pompe, mince artillerie par rapport à celle de l'armée américaine.
Après quelques semaines de fuite, il fut arrêté et en attente d'un jugement. Connu des prisons, il savait déjà ce qu'on lui réservait comme sort.

Le jour J arrivé, le jour de son jugement, il fut emmené avec une bonne escorte jusqu'au tribunal. Mais la voiture qui devait le conduire jusqu'au bâtiment n'arriva jamais à destination.
En effet, cette voiture percuta un bus qui allait à toute allure. Chance ou malchance, à voir. Il était évidemment le seul survivant avec quelques côtes cassées, le nez cassé et quelques cicatrices en bonus.
Sorti difficilement de la voiture, Keegan fit connaissance avec des choses qui ressemblaient à des humains, mais qui en réalité mangeaient les humains. Il pensait premièrement qu'il était devenu fou, mais avec du recul, ce n'était pas lui le taré mais plutôt le monde qui se transformait sous ses yeux.