Perdue. Je m'étais tout bêtement, tout simplement perdu dans le dédale des couloirs de cette prison. Pourtant, ce n'était pas si difficile, ce groupe n'avait pas nettoyé toute la prison, juste...un réfectoire et des cellules et...tout une aile en fait, donc oui je me suis perdu, mais ce n'est pas ma faute, si je n'ai pas été livrée avec le GPS intégré au cerveau!
Le but premier de ma sortie de cellule était la bibliothèque. Je m'étais nettoyée rapidement, pris un petit déjeuner sur le pouce, m'assurant que Felicia mange bien le sien, puis avait décidé de lire. Pourquoi ? Pour m'occuper, je ne connaissais personne, n'avais pas envie de sortir à l’extérieur pour profiter de la vue et des grognements, ou jardiner d'ailleurs, j'avais cru comprendre qu'il y avait un début de potager dans ce superbe hôtel, mais qu'importe. J'avais avec moi trois livres, mes préférés que j'avais gardé depuis notre fuite de la maison. Pourquoi ? J'aimais lire, ce qui étais une bonne raison et puis j'adorais ces bouquins, ils me permettaient de m'évader, de vivre autre chose, de me calmer parfois, alors comment les abandonner et ne peut être plus jamais pouvoir lire les merveilleuses aventures de ma douce Katniss. Oui je suis une grande ado et je m'en fiche en fait, car à présent j'avais une bibliothèque. Certes, la lecture n'étais pas des meilleures, mais elle était diversifiée et c'est ainsi que je m'étais retrouvé avec un  livre sur une fille qui est devenu impératrice de chine. Je ne sais pas si c'est bien, mais pourquoi pas tester.
Mon souci présent pourtant est que je ne sais pas retourner à ma cellule pour commencer ma lecture et qu'en déambulant, je suis arrivé à une section de cellules qui pourrait être la mienne...ou pas , les block de cellules se ressemblent tous après tout non ? Avançant tranquillement, essayant de voir si c'était bien là que je dormais, je passé devant une cellule ouverte ou un homme semblait allongé. Inconsciemment, je m’arrêtais, observée, curieuse de reconnaître cet homme, de savoir ou était sa cellule, ce qui me permettrait d'être plus à même de me protéger en sachant qui m'entoure. Malheureusement, il semble qu'il m'ai vu et je sursautais à sa remarque qui ressemblait presque à une agression.

"Rien...je me suis perdue, pas la peine d'être désagréable!"

"Tu voulais te rendre où?"

Surprise, je suis tout simplement surprise qu'il vienne à me poser la question. Cet homme qui semblait plus que reveche et parfaitement à sa place en ce milieu carceral tentait d'être aimable avec moi, malgré sa voix et son ton qui semblait plus pret de l'agression que de la sympathie. Je lui aurai bien répondu d'ailleurs, mais je n'avais pas forcément envie de lui donner ce genre d'information pour l'instant. Pourquoi ? Parce qu'il se levé, rangeant son poignard dans son etui, s'approchant de moi. Il voulait me montrer le chemin ? Oui, c'était certainement cela, souci, même si il sais que je vis dans cette prison tout comme lui et un petit nombre de personne, nous ne sommes pas assez nombreux pour vivre dans des cellules côte à côte, ce qui nous permet de prendre nos aises.

Hors, si je le laisse m'accompagner, il saura ou je dors, ou Félicia dors, et même si c'est stupide, il ne me donne pas spécialement confiance et sa veste à la con n'aide pas des masses, alors que faire, que dire ? Mentir ? Pour quoi faire, je serais toujours perdue dans cette putain de prison. Dire la vérité ? pas sur que ce soit la meilleure des idées.

"Je retourne juste à ma cellule! Pas besoin de m'accompagner, je vais me retrouver toute seule"

Faire quelques pas avec moi, voila bien ce que je redoutais, il allait me raccompagner jusqu'à ma cellule, savoir ou je dormais et revenir dans la nuit pour me tuer et profiter de ma soeur ou nous tuer toutes les deux ou je ne sais quoi. Oui, je vous l'ai déjà dit je suis devenue légèrement paranoïaque depuis l'arrivée des morts vivants, pourtant alors que j'allais gentiment le remettre à sa place, lui expliquant qu'il valait mieux que je retrouve mon chemin seule, que cela me permettrait d'apprendre à me repérer dans ce nouvel environnement un des habitants de la prison passa devant nous, nous saluant tout deux, remerciant l'homme d'avoir amené des bandes dessinés pour sa fille.

Je retenais deux choses de cette discussion des plus fugace. Petit un, il y avait des enfants et jeunes ados avec qui Félicia pourrait s'amuser, petit deux, cet homme partait en mission et ramenais des choses pour les enfants. Bonne chose en sois n'est ce pas ? Oui bien sur, quel genre de personne pourrait amener des choses pour les enfants si ce n'est un mec sympa, cela pouvait donc signifier qu'il n'était pas aussi mauvais que je pouvais le croire à première vue. L'habit ne fait pas le moine comme disait grand mère Campbell, alors je me laissais tenter.

"Ouai, dans le genre je m'impose, t'es fortiche toi, mais si ça te fait plaisir..."

Douceur et gentilesse ? Ouai ils se sont fait bouffer par crainte et doute. C'est vrai que j'aurai pu etre bien plus sympa avec ce mec, avoir de bonnes relations avec un homme qui va en reapprovisionnement est toujours bon, mais pour l'instant, je ne pouvais pas faire cela. Je ne pouvais pas lui offrir ma confiance aussi simplement que cela.

"En passant moi c'est Arielle."

S'assurer que je ne me reperde pas de nouveau,j'ai l'impression qu'il me prend pour la pire des connes. Bon d'accord, je me suis perdu ce qui prouve que je ne suis pas tres intelligente, ou plutot que je n'ai pas le meilleur des sens de l'orientation, ce qui, je l'avoue peut etre mauvais dans la situation d'apocalypse post zombie ou nous sommes, mais bon, de là à me perdre de nouveau.

"Si ça te donne bonne conscience de m'accompagner...mais bon tu peux aussi m'indiquer la route, ça marche tout aussi bien!"

oui, une fois de plus, je cherche à le renvoyer dans sa cage, à l'eloigner de ma cellule, même si je commence à me demander si c'est possible. Sans oublier que ma paranoïa est reparti dans une idée que si il ramene des cadeaux aux enfants c'est qu'il est un peu pedophile, ce qui m'inquiète d'autant plus pour ma soeur. Et oui, j'ai le cerveau en ebullition... Puis, voici qu'il se présente et me demande depuis quand je suis là. A croire que nous sommes une grande arche de Rick accueillant tous les survivants de la région.

"C'est un interrogatoire ou tu cherche à savoir si on me connais assez peu pour aller me violer dans un coin et m'enterrer dans le jardin ?"

Je lui lance un petit regard en coin mélange d'amusement et de provocation, de jeu et de recherche de vérité, pourtant, il faut bien que je lui réponde, que je cesse d'être une connasse qui vis dans son coin comme le dit si joliment Félicia

"Je suis arrivé y a deux jours en crevant la dalle, la gueule pleine de saleté et une bande d'excités de la bidoche aux fesses. Et toi t'es arrivé avec le groupe ou ils t ont sorti de ta cage pour bonne conduite ?"

Ne pas rester toute la journée à rien foutre, voici une chose interessante, monsieur se bouge et ne reste pas à comater dans sa cage ou à pleurnicher sur ce pauvre monde qui à tourné dans on ne sais quel sens avec les morts qui bouffe les vivants. J'aime assez ça, un point pour lui dirons nous, mais il semblerait qu'au fil de la discussion, de notre façon de faire connaissance, je l'ai vexé en le considérant comme un ex taulard. Il ne l'était pas semble t il, mais n'apprécié pas que je puisse le penser, ce à quoi je mis un frein immédiat.

"Ca peut ne pas te plaire que je te prenne pour un taulard, mais t'as une allure qui y fait penser! On est dans une prison ce qui veux dire que la situation pourrait être plausible et j'ai une gamine de douze avec moi que je dois protéger, donc je me renseigne et tant pis si ça te vexe!"

J'étais cash, cassante, blessante ? Oui, je ne l'étais pas autrefois, mais allez savoir pourquoi, voir mes quatre petites sœurs mourir sous mes yeux m'a changé....étrange non ? Quoique...je suis pas non plus là pour me faire des ennemis...C'est donc dans un soupir et en roulant des yeux que je présente à ce Daryl...une sorte d'excuse...

"Désolée ok ? Je suis dans un nouveau groupe, je dors pas des masses et comme tout le monde, j'ai une histoire avec les morts qui n'est pas rejouissante donc je peux etre un peu connasse..."

Il est marrant celui là. Il n'a que l'apparence d'un taulard, donc j'ai qu'à être cool et me dire que c'est bon. Je me souviens du temps ou le monde était monde, de mec qui avaient l'air adorable, gentil et qui étaient en fait des assassins, violeurs d'enfants etc. Résultat ? Je me méfie de tout le monde, même du mec qui à l'air d’être adorable au possible et puis il me faut le croire aussi, je pourrais simplement me dire qu'il me mens, mais ce serait poussé la chose un petit peu loin. Quant à son idée de connaitre des merdes, qui n'en a pas connu depuis que les morts se relèvent, mais bon c'était peut etre une façon de me dire qu'il pouvait comprendre ?

"Et tu fous quoi dans le groupe ? Comme boulot je veux dire, J'étais Veto avant donc je vais surement finir par soigner un peu tout le monde."

Étale ta vie ? Non pas vraiment, donne une petite info, montre que tu peux être utile et tu peux gagner un peu de confiance, puis je reste dans l'idée que lié connaissance avec quelqu'un peu être une bonne idée.

"D'ailleurs si c'est ça, je commencerai bien par toi, mais j'ai cru comprendre qu'ici ils marchaient encore au thermomètre rectale!"

Un petit sourire, un ton amusé, on tente de se détendre ? De toute façon, si ça ne marche pas...je le lâcherai ici et retournerais seule à ma cellule qui n'était plus si loin que ça, je commençais à reconnaître le chemin.

Ravitaillement, j'aimais l'idée. Dans mon esprit, le ravitaillement est une simple horreur. Ce n'est pas difficile de comprendre pourquoi entre la fois ou j'ai failli mourir et n'ai survécu que grace à l'arrivée d'un autre survivant, celle ou ma sœur à été mordu, puis est morte, puis à tuée une autre de mes sœurs...bref, ravitaillement égale mauvaise idée, trop de risque de morts, trop de risque de laisser ma sœur seule pour un paquet de chips et une boite de tampax. Tiens, d'ailleurs puisqu'il se proposait...

"Je veux bien un paquet de marshmallow...et des tampons! J'ai fini la boite qui me restais!"

Je lui souriais de plus belle, j'étais taquine, c'est vrai mais quand la période anglaise arrive c'est la merde de ne plus rien avoir! Sans parler de ma sœur qui à cru mourir y a deux mois parce qu'elle est devenu une femme...bref, je partage mes jouets avec maintenant donc il faut qu'on m'en ramène quant aux marshmallow...c'est mon péché mignon et ma drogue! Puis bon, finalement il semblait avoir un peu d'humour à la façon dont il a répondu sur mon idée de thermomètre, ce qui me fit pouffer de rire.

"Ne jamais dire jamais! Imagine tu te prend une balle dans les fesse, tu sera bien obligé de me les montrer!"

Bon d'accord, ce mec pourrait devenir une personne importante pour moi! Il va devenir mon dealer de Marshmallow et ça, ça le place juste après ma sœur niveau importance dans ma vie...quoique j'exagère quelque peu, mais bon et puis il va me ramener mes objets de féminité, ce qui est tout aussi important, pour le peu de confort qu'il nous reste dans ce monde, même si je viens d'avoir un sacré plus sur ce point avec ce lieu.
D'ailleurs, voici que Daryl cherche à en savoir un peu plus sur ma sœur, ce qui me bloque quelque peu et pourtant, je ne peux pas la cacher dans un placard. Il faut donc que j'en parle un petit peu.

"Ouai elle en as besoin aussi...la joie d'etre une fille dans un monde de maccabé, tu choppe tes anglaises au mauvais moment! Heureusement qu'ils suivent pas l'odeur du sang! Et elle s'appelle Félicia."

Bon j'ai fait ma blague à la con, j'ai parlé de ma soeur, quant à l'histoire de lui foutre la poisse, je ne peux que ricaner un petit peu

"la poisse ? Moi ? J'oserai pas! je vais plutot te piquer une meche de cheveux et faire une poupée vaudou, ça sera plus drole!"

L'avantage d’être un mec, ouai c'est pas faux, mais bon on s'en fous au final. L'idée était plus de détourner la conversation vers autre chose que le prénom et autres choses concernant ma sœur. C'est quasiment scientifique, j'ai remarqué que lorsque l'on parle chiffon et autres choses du genre à un mec, il s’évade mentalement et cherche à fuir et éviter la conversation. Puis l'idée du vaudou était une chose assez conne, mais bon franchement, je n'y croyais pas des masses, quoique je ne croyais pas aux zombies il n'y a pas si longtemps...

Arrivant finalement non loin de ma cellule, je m'arretais, lui faisant un petit sourire des plus cordiale, plus par politesse qu'autre chose, car je ne voyais pas vraiment de raison de sourire en fait, mais bon.

"Bon bah je suis arrivé, je me suis pas perdu ce qui est bien, tu peuxr retourner buller dans ta cage et je vais aller bouquiner dans la mienne! on se revois durant les repas à la cafet bye!"

Et sans plus, sans moins, je tournais les talons et prenais la direction d'une cellule vide pas trop loin, ni trop pres de ma propre cellule, esperant qu'il se casse vite fait pour retourner dans la mienne et voir si tout allait bien avec Félicia