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 Promenons-nous dans les bois, pendant qu'le cadav' n'y est pas!

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Mathilde Jenkins

WELCOME TO THE HELL
Mathilde Jenkins

MESSAGES : 50
ARRIVÉ : 01/01/2016


Promenons-nous dans les bois, pendant qu'le cadav' n'y est pas! Vide
MessageSujet: Promenons-nous dans les bois, pendant qu'le cadav' n'y est pas! Promenons-nous dans les bois, pendant qu'le cadav' n'y est pas! EmptySam 9 Jan 2016 - 23:05

J'avais fait les courses aujourd'hui ! Une maison qui avait un peu de nourriture m'avait déballé ses trésors. Une petite merveille ! J'avais même réussi à dénicher de la bière ! Et ça c'était fabuleux ! Bien entendu, j'avais dû, avant de pouvoir boire ma bière, tuer ces cadavres ambulants. Ce n'était pas chose facile. Pour commencer, la porte avait été grande ouverte. Rien qu'à l'entrée, ils étaient 3. Puis j'en avais trouvé 2 autres dans le salon et encore un dans les toilettes. J'étais épuisée, suant même et j'étais assez sale, il fallait bien le dire. J'avais bien refermé la porte. En montant pour mieux regarder à quoi je ressemblais, le miroir criait en me voyant. Il me montrait l'image d'une femme qui n'était plus comme elle était, il y avait 1 an. Bien décidé à me laver, je cherchais des bouteilles d'eau, du savon et un gant ainsi qu'une serviette. Il ne restait que deux bouteilles d'eau d'1 Litre que je décidais d'utiliser. Après ce petit lavage express, je visitais l'endroit un peu plus minutieusement. Je visitais plus particulièrement les chambres qui me donnèrent accès aux armoires, remplies de vêtements. Je regardais les différents vêtements présents, ainsi que la taille marquée sur l'étiquette. Les jupes et les robes, c'était à oublier. J'aurais l'air bien fine de courir dedans avec des morts à mes trousses. Un legging gris attira mon attention. Il semblait seyant et confortable, idéal pour courir sans être dérangée par mes mouvements. Par la suite, je m'habillai avec un débardeur chemise blanc. J'enfilais ensuite un sweat à fermeture éclair gris. Il possédait même une capuche ! Le tout m'allait plutôt bien. J'avais plus l'air d'une joggeuse du matin qu'une survivante d'une apocalypse de cadavres.

Bien entendu, je remarquais un lit. Le lit. Je montais dessus et j'effectuais des petits bons. Il paraissait mieux que les lits que j'avais connus. Ou encore les voitures ou même la terre. Je me décidais de m'accorder une petite pause bien méritée ! J'avais dormi dans un lit. Dans un vrai lit ! Pas une voiture, ni dans un immeuble, ni dans la forêt ! Avec des couvertures, un oreiller, un matelas ! Et j'avais terriblement bien dormi. La sieste que j'avais envisagée s'était transformée en nuit réparatrice. Mon corps avait eut du sommeil à rattraper, il en avait bien profité ! Maintenant, il me fallait partir ! Visiblement, mon mari n'était pas dans les environs et il allait falloir que je le cherche encore !

Je réquisitionnais le nécessaire. Dans la petite pharmacie, je ne voyais rien de très utile à part des petits pansements et des bandages. Il n'y avait pas non plus de médicaments. Soit ils n'étaient jamais malades, soit ils avaient pensé qu'en prenant plusieurs médicaments, ils pouvaient se guérir de leur morsure. En nourriture, il n'y avait pas grand-chose. Les 4 barres, la petite bouteille d'eau gazeuse de 35 cl, des dattes et les petits bonbons que j'avais dénichés me rendaient tout simplement heureuse. Les boîtes de conserve, je ne me voyais pas les garder, de toutes les façons, je ne savais pas faire un feu. En plus, j'aurais dû apporter une casserole ou un poêle ainsi qu'une fourchette. C'était des places pour rien. Je piquais un des sacs plastiques de la famille pour envelopper ma nourriture et mettre tout cela dans mon sac. Je n'avais plus qu'une dernière chose à faire, c'était de marquer la maison en fermant la porte de la maison. J'écrivais la date du moment où j'avais sécurisé la maison et j'y indiquais par la même occasion la présence de boîtes de conserve et je refermais le capuchon du stylo que je jetais à terre. Si des personnes venaient quelques heures plus tard après moi, elles pouvaient lire les informations que j'avais inscrites. Au moins ça pouvait aider des survivants comme moi.

Je partais, bien contente de mes petits trésors. Une demie-heure avant que la nuit ne tombe, j'irais chercher une voiture pour pouvoir m'y abriter. J'espérais qu'elles n'avaient pas été fermées à clé par leur ancien propriétaire et qu'elles abritaient, sur un siège, la fameuse clé. Sauf que mes rêves ne se réalisaient jamais. D'un parce que les voitures n'avaient pas beaucoup d'essence, voir plus une seule goutte, soit parce que les portières étaient fermées, ou encore parce qu'il n'y avait aucune clé. Dans l'un des cas, je continuais ou tentais de passer la nuit dans la voiture. Je n'avais pas spécialement envie de me faire réveiller par un de ces cadavres ambulants, me mordillant avec une délicatesse extrême mon cou.

Dans la forêt, on pouvait trouver des tentes, souvent désertées, comme par enchantement. Enfin, tous les rares passants devaient bien se faire une idée. Ils avaient dû se transformer ou terminer leurs jours pas très loin. Rien d'intéressant par là-bas non plus. Dormir dans des tentes, c'était totalement exclu pour moi. Autant une voiture, je me sentais plus ou moins à l'aise et protégée, autant dans une tente, je me sentais enfermée et prête à me faire dévorer. Pour autant, je ne me sentais pas souvent en sécurité. J'aurais dû arrêter depuis un bon moment d'aller à droite ou à gauche pour chercher mon mari. Pourtant, je continuais toujours, j'étais têtue, je voulais avoir une réponse. Savoir s'il était mort ou non. Je voulais aussi le serrer dans mes bras et lui dire qu'il m'avait manqué, que je n'étais plus en colère contre lui, qu'il fallait qu'il me pardonne et qu'on pouvait retourner à la maison, tous les deux, main dans la main.

Je m'asseyais sur un tronc. J'avais de nouveau faim. Le grignotage était contre-indiqué par les médecins, mais tant pis. J'allais faire une petite entorse. On ne m'en voudrait pas. Et puis qui le saurais ? J'étais même quasi sûre qu'à peine 3 % du personnel de l'hôpital où je travaillais s'en était sorti. Ils étaient sûrement devenus des cadavres ambulants, ne rêvant que d'une seule chose, manger de la chair fraîche. Moi en revanche, j'avais simplement envie de manger du sucre. Et j'avais justement ça sous la main, des bonbons ! J'ouvrais mon sac que je déposais à côté de moi, je prenais le sac plastique où je prenais un petit bonbon. Je le mettais dans ma bouche, le savourant. Il fallait le faire durer, c'était peut-être l'un des derniers bonbons que je pouvais encore manger. Peut-être que je n'en trouverais plus d'autres avant un long moment. Ou plus jamais...


C'est alors que je crus entendre un bruit. Je me remettais illico presto debout, en garde avec mon couteau. Je regardais à droite, à gauche, derrière moi, devant moi. Je m'écartais du tronc et je répétais exactement les mêmes actions, m'attendant à apercevoir, sorti de nulles parts, un de ces cadavres. Mon cœur battait à cent à l'heure, mon pouls s'accélérait, je tentais pourtant de taire ma peur. Je tendais l'oreille au moindre bruit suspect. J'attendais encore deux minutes de plus, tournant, regardant tous les coins perceptibles que je pouvais. J'avais dû rêver. Je soufflais un bon coup, je m'étais emballée pour rien. Je me rassurais en me disant que j'avais bien fait, une autre fois, ça n'aurait pas été pareil, on m'aurait peut-être bondi dessus. Je rassseyais mes fesses à la même place qu'auparavant.

Je recommençais mon activité qui était de sucer un bonbon aussi lentement que possible. Je savourais le goût menthe qui m'apportait une certaine fraîcheur dans ma bouche. Cependant, je fus de nouveau interrompue ! Cette fois-ci, ce ne pouvais pas être mon imagination ! Je me levais de nouveau, pointant mon arme vers le bruit.

"Montrez-vous tout de suite ! Je sais que vous êtes là ! Sortez de votre cachette immédiatement !"

Était-ce un de ces cadavres revenus à la vie ? Ou bien était-ce tout autre chose ? Je ne le savais pas moi-même. La seule chose dont j'étais certaine, c'est que j'allais être fixée dans quelqu
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