Sujet: world means madness (Logan) Sam 12 Déc 2015 - 16:01
world means madness ft. Logan Carter
L'instinct de survie? Je ne peux pas dire être née avec, ayant grandi dans une famille qui ne me demandait pas de telles aptitudes. Enfin, je n'ai pas eu le choix de développer un certain caractère, c'était nécessaire pour tenir tête à mon frère ou encore à mon père, mais je n'ai jamais eu à me battre pour ma vie. Pas de cette manière, tout du moins. Étrangement, une fois que l'épidémie éclata et que le monde fut plongé dans le chaos, ce désir de survivre a fait apparaître des traits encore inconnus de ma personne. Et je ne peux pas nier tous les enseignements que j'ai reçu de gens plus expérimentés que moi, me permettant ainsi de contribuer à la survie d'une communauté toute entière. Je ne peux pas nier apprécier ce sentiment d'être utile. Et puis, si mon rôle me permet de sortir plus souvent de ces murs fermés, je saute sur l'occasion.
Accroupie au sol, je serre le dernier noeud de ce piège artisanal. Une petite cage faite de branches qui est maintenue légèrement surélevée, prête à accueillir toute petite bestiole affamée. Quelques noix sont placées en-dessous afin d'attirer l'attention des petits rongeurs affamés de la forêt. Une fois que l'un d'entre eux aura mis les pieds à l'intérieur, la cage se refermera sur lui, l'emprisonnant jusqu'à ce que je mette fin à sa pénible vie. Je me redresse en appuyant une main sur ma cuisse, observant avec satisfaction le énième piège que j'avais mis en place durant la journée.
Un craquement se fait entendre à mes arrières et mon alarme de survie se réveille aussitôt dans ma tête. Mes muscles se crispent et, sans prendre le temps de constater la nature de ce bruit, ma main vient saisir le couteau de chasse qui se trouve accrochée à ma ceinture. Dans un mouvement rapide et fluide, je pivote sur moi-même, mon bras demeurant un instant vers l'arrière avant de se projeter vers l'avant. Ma main relâche l'arme blanche qui virevolte en ligne droite, fendant l'air. Sa trajectoire ne perdure qu'une brève seconde avant de venir se loger contre un tronc d'arbre. À deux poils de cet inconnu qui a probablement causé ce craquement de feuilles... Pas besoin d'un test sanguin pour se rendre compte que cet homme n'a rien d'un zombie! Mes yeux s'ouvrent comme deux billes bien rondes alors que mon visage se décompose d'horreur. Oh merde. Un centimètre vers la gauche et la lame se serait finement enfoncée dans son crâne. Certes, il faut se méfier de chaque étranger qui croise notre route, mais ce n'est pas une raison pour tuer gratuitement simplement parce qu'on a peur. Je me redresse, tout en essayant de ne pas laisser transparaître ma confusion.
« Je suis désolée, j'ai cru que... » que je débute, légèrement incertaine.
J'avais cru quoi? Qu'un mort vivant se glissait tranquillement derrière moi pour enfoncer ses dents pourries dans ma carotide? Peut-être bien. Mais j'aurais entendu des râles, des pieds qui traînent au sol, j'aurais senti une odeur putride... La vie extérieure rend nerveux, c'est un fait.
« La prochaine fois, tu ferais mieux d'annoncer ta présence, » que je conseille sans prétention.
WELCOME TO THE HELL
Logan Carter
MESSAGES : 329 ARRIVÉ : 10/10/2015 LIEU : Géorgie
Sujet: Re: world means madness (Logan) Jeu 17 Déc 2015 - 20:14
world means madness
De tous les endroits qu'il avait visité ces derniers temps, Logan préférait de loin les régions boisées, comme la Géorgie, par exemple. Il venait d'y arriver depuis seulement quelques jours et y mettait les pieds pour la première fois de sa vie. Et ces grandes forêts tranquilles avaient quelque chose d'apaisant. Bien sûr, il y croisait souvent des rôdeurs, mais ça restait toujours mieux qu'aux abords des villes. Et puis, avec les arbres, les branches et toutes les racines sur le sol inégal, c'était bien plus simple de semer les créatures que sur le goudron. Dans les bois, il se sentait en paix et presque en sécurité, marchant bien plus librement même si son arme ne se trouvait jamais loin, bien accroché à sa ceinture. Et lui qui avait toujours eu soif de liberté, c'était l'endroit idéal pour ça !
Dès qu'il s'était trouvé aux abords de la forêt, Logan avait donc garé sa voiture sur le bas-côté et, son sac sur le dos, s'était aventuré entre les arbres, respirant l'air frais et crapahutant dans la nature comme s'il y avait passé sa vie. Tout était calme et le murmure des grognements de rôdeurs ne semblait plus qu'un lointain souvenir pendant l'espace d'une petite balade. L'homme n'avait aucune idée d'où aller, aucun but précis, comme presque tout le temps depuis le début de la fin du monde. Mais à mesure que le temps passait, son angoisse disparaissait. Pourquoi avoir un but, désormais ? Il ne retrouverait sans doute jamais les gens qu'il avait un jour aimé et à en croire l'expérience de ces derniers mois, aucun signe de civilisation à peu près normale à l'horizon. Alors, il s'était fait une raison et se contentait maintenant de profiter et de survivre.
Et puis, même s'il ne savait pas où aller, Logan s'était tout de même trouver un but. Une petite mission personnelle donné par lui-même et qui pouvait sembler n'avoir aucun sens, peut-être, mais qui l'occupait un peu et lui donnait une espèce de bonne conscience : se débarrasser des rôdeurs. Tous. Chacun d'entre eux y passeraient. En tout cas, tout ceux qui oseraient croiser sa route. Cela lui donnait une sorte de stabilité dans un monde parfaitement instable. Et surtout une occupation quand il ne savait plus quoi faire d'autre.
Aussi, quand il entendit un mouvement un peu plus loin devant lui, comme une sorte de bruissement très léger dans les feuillages, Logan se mit à l’affût. Et le plus discrètement possible, il s'engagea vers la source de ce qu'il croyait avoir entendu, même pas certain que ce soit un son produit par un rôdeur. Il restait bien des vivants, au final, il en avait croisé beaucoup. Plus qu'il ne l'avait espéré, en tout cas. Mais il sortit quand même son couteau, l'arrachant de son étui de cuir usé d'un geste précis et habitué. Que ce son vienne d'un vivant ou d'un mort-vivant, il valait mieux rester sur ses gardes. Après tout, sa dernière rencontre avec un groupe de survivants, qui remontait à plus ou moins une semaine, n'avait pas été de tout repos et après une lutte fortement désagréable, Logan n'avait eu d'autre choix que de tuer deux hommes bien vivants afin de sauver sa propre vie. Il trouvait cela absolument incroyable qu'alors que le monde partait en vrille, les Hommes trouvaient encore le moyen de se faire la guerre entre eux.
Il avançait en regardant droit devant lui, se masquant dans l'ombre des arbres, quand il rencontra enfin l'origine de ce bruit. Une silhouette plutôt fine accroupie au sol le fit ainsi s'arrêter derrière un arbre. Dans la faible lumière du jour, Logan constata rapidement que cette femme n'était pas du tout en pleine décomposition mais ça ne signifiait pas pour autant qu'elle n'était pas dangereuse. Cependant, afin d'éviter tout quiproquo, il rangea son couteau et avança d'un pas pour sortir de sa cachette, marchant sur une branche qui craqua. L'homme baissa les yeux vers son pied, retenant un juron. Dans le silence quasi total, ce petit craquement semblait sonner comme une affreuse détonation à ses oreilles. Elle devait l'avoir entendu aussi bien que lui et cela fut confirmé quand un sifflement désagréable le fit relever brusquement les yeux. Il eut à peine le temps de réaliser ce qu'il se passait quand il remarqua la lame plantée dans l'arbre qui le cachait quelques secondes plus tôt et alors que sa main était toujours posée à plat sur le tronc. Elle l'avait loupé de peu. De très peu.
« Toutes mes excuses » répondit Logan à l'avertissement de la jeune femme. C'était effectivement idiot de sa part de s'être faufilé comme ça derrière elle. Il se méfiait peut-être un peu trop, mais avec l'expérience qu'il venait de vivre dans l'état voisin, on pouvait lui pardonner, non ? Il se tourna vers l'arbre et empoigna la couteau de chasse pour le déloger du tronc avant de le jeter aux pieds de la jeune femme. « Beau couteau, je suis content qu'il n'ait pas atterri entre mes deux yeux ! » reprit-il ensuite, observant l'inconnue avec attention.
Elle avait beau être très jolie, la première chose qu'il nota fut son visage loin d'avoir la douceur qu'il aurait espéré. Cette femme saurait se défendre contre lui et ce, malgré sa carrure imposante, il n'en doutait pas une seconde. Même si elle ne semblait pas particulièrement agressive, il valait mieux ne pas la chercher.
« Tu es toute seule ? » demanda-t-il en regardant nerveusement autour de lui. C'était une question qui pouvait sonner étrange, quand on y pensait. Surtout si on était aussi méfiant que l'homme, mais il s'était montré direct pour sa propre sécurité. Il n'avait aucune intention de s'en prendre à elle, ça ne voulait pas dire qu'il en oublierait de penser à sa vie avant tout.
(c) AMIANTE
world means madness (Logan)
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