Une mission de ravitaillement. Ma deuxième depuis que j'étais arrivé dans cette prison et certainement pas ma dernière. Pourquoi ? Je ne le sais pas moi même, j'aimerais pouvoir dire que j'ai un goût prononcé de l'aventure, que j'ai envie de trouver des personnes que j'ai croisé, de les amener à la prison, qui même sous le dictat de ce Rick restait un lieux sécurisé, un lieu ou l'on pouvait vivre, malgré les morts qui rodaient. Mais la vérité est que je ne savais pas. Pourtant, je n'avais pas une mauvaise vie en lieu, ma sœur reprenait goût à la vie, j'avais retrouvé Carol, Lincoln et Logan était arrivé il y a quelques jours à peine à la prison. J'étais plutôt bien non ?
Mais je m'étais engagé, j'avais entendu Carol en parler avec Beth et bien sur, comme j'adorais ces deux femmes, je voulais participer, me changer les idées, sortir un peu de ces pièces sombres et obscures de la prison. J'avais ainsi rejoins notre petit groupe avec le sourire, heureuse de cette sortie de quelques heures. Tout irait bien, on rentrer les bras chargés de nourriture et on mangeraient comme des grecques ce soir.
Ma faucille à la ceinture, mon arme à feu coincé dans le bas de mon dos, j'avais avec moi un simple sac à dos vide, de quoi mettre des produits de première nécessité dedans. J'étais la dernière arrivée et ça parlais déjà de cookie ce qui me fit sourire.

« Cookie ? Ma mère les faisait aux noisette ! Désolé pour le retard, ma petite sœur voulait pas me lacher. »

Un petit sourire, une tape sur l'épaule de Carl et j'étais prête pour le départ.

« Bon, prêt pour une mission qui rendra tous les autres jaloux de notre réussite? »

Une heure de route. Une heure à observer les paysages de Georgie prfondément meurtri par l'apocalypse qui s'est abattu sur le monde. Pourtant si ce n'est les corps pourrissant au sol ou les rodeurs gémissant de détresse et de faim à notre passage, le monde est beau. Les arbres sont d'un vert majestueux, je vois des oiseaux dans le ciel et des fleurs sur certains endroits. La vie continu, la planète n'est pas plus perturbée que cela par la mort de son espèce dominante. Peut etre en est elle même heureuse. Quoique peut elle réellement en être heureux ?
Peut après la fin du monde les diverses entreprises humaines, les centrales électriques, les barrages, les centrales électriques en lequel plus aucun humain ne pouvait diriger se mirent forcément à avoir des ratés. Je ne doute pas que plusieurs centrales aient étaient désactivé avant tout cela dans un esprit d'attention, de protection, mais certaines avaient forcément dû exploser répandant leur toxicité dans l'atmosphère empoisonnant notre monde pour des siècles à venir. Pouvons nous dire que l'espèce humaine fut bonne pour la planète ? Je ne crois pas vraiment. Mais qu'importe, ce n'est pas le moment de penser à cela. Profitons plutôt de cette promenade, de cette opportunité de voir le monde, de ne plus être dans cette cage qu'est la prison, sous le regard suspicieux de Rick se demandant toujours si je suis une alliée ou une ennemie pour son groupe. C'était une chose qui m'avait profondément que cette question, que cette façon qu'il avait eu avec Rick de me faire comprendre que nous n'étions que des pièces rapportés, des personnes insignifiantes comparées à son groupe de base. Certes ce n'était pas ses mots précis, mais c'est ce qui en ressortait. Qu'importe, ne suis je pas en compagnie de son groupe en cet instant ? Avec son propre fils ? Je ne dois pas être si insignifiante que cela, si indigne de sa confiance.
Perdue dans mes pensées, il fallut que Carol me dire de mes rêveries pour nous parler de cette horde qu'elle voyait au loin et comment nous allions l'éviter pour que je reprenne pieds, m’intéresse à la situation et quelle situation. L'itinéraire fut légèrement modifié mais ce n'était pas pour le mieux. Un véhicule sur les routes nous coinça. Impossible de freiner avant de le percuter à cause de notre vitesse. Voici le mauvais point de n'avoir personne sur les routes, on prend ses aises et on roule bien trop vite. Lorsque l'on percuta le voiture j'eu l'impression que le temps s’arrêter, ralentissait. En une seconde je senti mon corps projetait contre la ceinture de sécurité, une puissante décharge d'adréline explosa dans mon cerveau alors que je voyais la fissure du pare-brise s’élancer sur toute la surface du verre. Un quart de tour pour notre véhicule et nous nous arrêtions. Tous choqué, tremblant, surpris par cet accident. Je m'étais mordu la lèvre inférieur d’où s'écoulait un peu de sang, et je le savais, la ceinture me provoquerait une ecchymose, mais l'adrénaline dans mon cerveau m’empêchait de ressentir la douleur. Quelle belle drogue que celle ci. Sortant rapidement de la voiture comme tous et chacun, j’écoutais Carl nous conseiller de partir car la voiture était morte, Beth voulait que l'on fasse demi tour, mais il y avait déjà un certain nombre de rodeurs s'approchant de notre position, dont un derrière Carol qui semblant encore choquée par l'accident ne l'avait pas remarqué. Il ne fallut qu'un coup de faucille bien placé pour atteindre le cerveau de celui ci, le laissant choir lourdement sur le sol alors que j'utilisais le revers de ma manche pour essuyer le sang qui couler de ma lèvre.

« On reste pas ici et on fait pas demi tour, la horde va nous chopper ! Beth, tu va faire une légère pression sur ta blessure pour arrêter l’hémorragie, je m'en occupe après ! Carl, Carol pas trop secoué ? »

Quelques questions rapide et bête. J'étais le support médical après tout, j'étais là pour les médicaments à prendre et c'était mon rôle de m'assurer qu'ils soient en état de bouger ou d'être aidés dans leur déplacement. Les réponses arrivées, j'acquiesçais, prenant en compte les blessures et douleurs pour les soigner dès que nous serions à l'abri mais pour l'instant il fallait bouger. Je récupérais rapidement mon sac à dos et observait Carol.

« Par ou va t on Carol ? »