Louise inspire en descendant de son arbre, sourcils froncés. Qu'est-ce que c'était que ce bruit ? Un tir. Sûrement. Tout ce qu'elle sait, c'est qu'il était proche et qu'elle n'a pas vraiment envie de rester dans le coin. Soufflant fort, la jeune fille s'étire et baille avant de filer dans le sens opposé au bruit, trop inquiète pour sa propre survie. Elle n'a pas vraiment envie de prendre le risque d'aller voir ce qu'il se passe. Non. Elle ne fait pas confiance aux autres humains. Elle en a vu tellement … Des gens qui s’entre-tuent entre eux alors qu'ils sont encore vivants. C'est déroutant. Inquiétant même. A croire que même en période de crises, les gens ne sont pas capables de s'entraider. C'est dégueulasse. Mais Louise a vite compris que cela marchait ainsi. Ce sera toujours comme ça, d'ailleurs, elle en est persuadée. Certes, il y a des exceptions, mais la belle blonde préfère ne pas accorder sa confiance stupidement. Attachant ses cheveux en une queue de cheval grâce à l'élastique rose accroché à son poignet depuis quelques jours, la jeune fille secouant doucement la tête, puis elle se donne un léger coup sur le torse pour se redonner du peps. Allez ! C'est reparti. Il faut qu'elle recommence ses recherches. Son père va bien finir par pointer le bout de son nez, non ?

Marchant doucement, sur ses gardes, Louise regarde autour et derrière elle sans arrêt pour vérifier qu'elle n'est pas suivi ; que ce soit par un rôdeur ou même par un vivant. Soufflant doucement, elle passe une main dans sa queue de cheval et regarde ses pointes. Si avant, elle prenait soin d'elle, désormais, la jeune O'Driscoll se fiche bien de ce à quoi elle peut bien ressembler. L'important, c'est la survie. L'important, c'est de ne pas se faire bouffer par des zombies complètement timbrés. S'étirant en baillant après une bonne heure de marche, Louise se crispe en entendant du bruit. Elle se cache derrière un arbre en faisant attention à ne pas faire de bruit, puis elle fixe la scène qui se passe à quelques mètres d'elle. Une gosse. Vivante. Une gosse vivante qui parle à un foutu papillon ! Louise tique légèrement, assez déstabilisée face à la gamine et reste à bonne distance, juste au cas où. « Eh, petite … Qu'est-ce que tu fous ici, t'es à découvert, il n'y a pas beaucoup d'arbres dans ce coin ... » Dit-elle, assez fort pour qu'elle l'entende, mais tout de même assez bas pour ne pas faire trop de grabuge. Manquerait plus que des rôdeurs leur tombent dessus.