Quelques jours avant la disparition de Carl, Beth, Carol & Arielle.

Lori faisait les cents pas dans sa cellule, essayant de faire dormir Judith qui semblait avoir décidé que ce n'était pas le bon moment pour cela. Elle avait beau essayé de la calmer, la petite fille semblait bien agitée. La jeune femme continua à la bercer, espérant la voir dormir un peu et ce fut enfin le cas. Toutefois, la mère de famille avait besoin de prendre l'air, elle commençait à trouver le temps long à l'intérieur de la prison. Elle ne sortait dehors avec la petite fille que de rares fois, elle ne voulait pas que dès son jeune âge elle soit confrontée à ce monde apocalyptique, ce à quoi l'extérieur ressemblait, même dans la cour. Tout était vide, bien silencieux et ce qu'on entendait étaient seulement des grognements que les rôdeurs faisaient tout en s'entassant devant les grilles de la prison. Malgré cela, Lori arrivait à ressentir un peu de sécurité, ces grilles renforcées semblaient tenir les rôdeurs à l'extérieur, et puis, tout le monde s'appliquait à protéger l'endroit, à surveiller les allées et venues des personnes à l'intérieur, à surveiller l'extérieur également, d'autant plus que le Gouverneur était toujours dehors, certainement à réfléchir à un plan, alors il fallait redoubler de vigilance quant à la sécurité de l'endroit. Et puis à l'intérieur, il y avait ce groupe de survivants de Woodbury qui s'était installé avec eux. Là aussi, il fallait garder un œil sur ces derniers car on n'était jamais à l'abri qu'il y en ait, parmi eux, qui ne serait pas favorable à avoir une certaine paix à l'intérieur de ces locaux. Mais Lori avait réussi à sympathiser avec certains d'entre eux, et avait jugé certaines de ces personnes, dignes de confiance. Mais il fallait s'en assurer sur le long terme.

La jeune femme décida de sortir un peu dans la cour de la prison, confiant Judith à des bras de confiance. Elle ne manquait pas de volontaires pour s'occuper d'elle, ce qui faisait sourire Lori. Judith était le bébé du groupe, cet espoir d'une vie meilleure, « la vie continue » disait-on, et qui pouvait mieux incarner ce dicton que la petite fille ? Alors, Lori sortit prendre l'air, elle leva la tête légèrement en fermant les yeux, laissant le vent caressait légèrement son visage. Quand elle rouvrit les yeux, elle parcourut la cour du regard, remarquant plusieurs personnes qui faisaient comme elle, qui se promenaient tout simplement tandis que d'autres s'occupaient de leurs tâches quotidiennes. Mais Lori remarqua une jeune femme assise à une table, seule, alors elle décida d'aller à sa rencontre. Elle n'avait encore jamais eu l'occasion de lui parler depuis qu'elle était arrivée ici, c'était donc l'occasion de le faire. « Bonjour. Je peux m'asseoir ici ? » demanda-t-elle en désignant le banc en face d'elle. Après tout, peut-être qu'elle voudrait avoir la paix.

© charney